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    Aimos

    Né à La Fère en 1891, Raymond Caudrilliers était pressenti pour reprendre la bijouterie de son père, située sur la place des Marchés (aujourd’hui place Paul Doumer). Mais le jeune homme est davantage attiré par le spectacle ; il se consacre aux planches du music-hall sous le pseudonyme d’Aimos, parfois acrobate, parfois acteur lyrique. Très tôt il découvre un art encore naissant, le cinématographe. Aimos aurait participé dès ses douze ans à une œuvre de Georges Méliés, dont les films étaient encore considérés comme des curiosités de foire. Il fera également de la figuration dans le court western français muet « Pendaison à Jefferson City », ou la série burlesque « Onésime ». Mais…

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    III. Le Souvenir

    Cachés au sein de la longue histoire de la ville de La Fère, entre les intrigues, les guerres et les successions, se trouvent des récits plus intimes, qui n’existent que pour faire perdurer le souvenir de personnes aimées. Si le nom de Gabrielle Uranie Le Maistre ne semblera pas familier aux Laférois, ni même peut-être son titre de comtesse d’Héricourt, tous reconnaîtront le nom de sa mère, Jeanne d’Aboville. C’est en effet en l’honneur de celle-ci, et de son éducation savante qui l’initia aux arts, que Gabrielle Uranie fit don de sa collection de 500 tableaux à la ville, à la condition expresse que le musée qui l’exposerait porte le…

  • Arcanes Majeures

    III. La Matrone

    On trouve trace des premiers établissements de soin à La Fère dès le XIIème siècle. On construisait à cette époque des maladreries pour y isoler les personnes atteintes de la lèpre. Celle de La Fère se trouvait à l’extérieur du Faubourg Saint-Firmin, au croisement des chemins partant respectivement vers Beautor, Fargniers et Quessy. En 1240 fut fondé l’Hôtel-Dieu, ancêtre de l’hôpital actuel, qui reprit les activités de la maladrerie après sa destruction en 1380 au cours des invasions anglaises. Un second hôpital pour les pauvres fut également établi en 1677 par le duc de Mazarin, afin d’accueillir orphelins et vieillards des deux sexes.  Il se trouvait au centre de la…

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    Marie de Luxembourg

    Marie de Luxembourg n’était que la quatrième enfant de sa fratrie, mais ses trois frères aînés moururent en bas âge et elle se retrouva héritière des titres familiaux. Elle fut mariée dès l’âge de douze ans à Jacques de Savoie qui mourut à peine deux ans plus tard. Marie épousa en secondes noces François de Bourbon-Vendôme, qui périt dans les guerres d’Italie huit ans plus tard. Eprouvée par ces expériences difficiles, la jeune veuve de 23 ans décida de se consacrer entièrement à ses six enfants et à la gestion de son immense domaine, et ne se remariera plus. Excellente cavalière, elle n’hésitait pas à chevaucher sur de longues distances…

  • Arcanes Majeures

    XX. Le Jugement

    La cité de La Fère intégra la Maison de Luxembourg lorsque Jeanne de Bar, petite-fille de Marie de Coucy, épousa Louis de Luxembourg comte de Saint-Pol. Ce dernier contribua à fortifier la ville, ainsi qu’à la construction de son château sur les fondations d’un ancien donjon médiéval. Les rapports de force dans le pays étaient à cette époque en pleine mutation. La guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons était parvenue à sa conclusion par le traité d’Arras, et si la guerre de Cent Ans devait encore durer quelques années, les armées Anglaises encore présentes sur le continent étaient en plein recul. Louis de Luxembourg se trouvait au croisement…

  • Arcanes Majeures

    XIX. Le Feu

    L’artillerie incarnant la maîtrise du feu, on pourrait s’attendre à ce que la ville de La Fère eût des rapports heureux avec cet élément. Mais le feu est versatile et capricieux, et n’aura été associé qu’à des événements funestes dans l’histoire de la cité. La construction d’un moulin à poudre en 1672, alimenté par la puissance de l’Oise, fut une contribution utile à l’activité des artilleurs de la place. Mais cela n’était pas sans risque, et le 26 août 1676, une simple flamme causa une violente explosion et un incendie qui faillit détruire la totalité de l’Arsenal.  Le moulin fut remis en service, pour exploser à nouveau en 1709 dans…

  • Arcanes Majeures

    XII. Les Pendus

    Contrairement à son père surnommé le Bâtisseur, Enguerrand IV de Coucy était réputé pour sa violence et son impulsivité. On se souviendra de lui au travers d’une des plus grandes affaires judiciaires de la France du XIIIème siècle. Celle-ci commence par l’arrestation dans les bois de Coucy de trois jeunes nobles flamands par les hommes d’Enguerrand. Les jouvenceaux résidaient à l’abbaye de Saint Nicolas aux Bois où ils apprenaient le français, mais le Sire de Coucy les accusa de braconnage sur ses terres et les fit pendre sans autre forme de procès. L’affaire parvint aux oreilles du roi Louis IX , qui était comme chacun sait très attaché à la…

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    VIII. La Justice

    Nous avons pour la plupart une vision du Moyen-Age comme d’un régime féodal où les seigneurs avaient droit de décision et de justice sur leurs vassaux et leurs terres.  Et pourtant dès le XIIème siècle sont apparus des dispositifs d’émancipation des cités, leur laissant la possibilité de se gérer elles-mêmes via des institutions d’une étonnante modernité, en contrepartie d’une redevance versée au seigneur local. C’est en 1207 qu’Enguerrand III de Coucy accorda une telle émancipation à la ville de La Fère, sous la forme d’une « Charte de Paix ». Ou dans son nom complet, « La Fère, ou charte de la paix, autrement concordat passé et octroyé aux maieur, jurez et hommes…

  • Arcanes Majeures,  Carte

    XI. La Force

    Compte tenu de son passé militaire, La Fère ne manque pas de symboles de force. Le plus visible est bien sûr la statue de l’Artilleur qui trône sur l’esplanade depuis 1974. Réalisée en 1856, elle était l’un des quatre ornements des piliers de l’ancien pont de l’Alma à Paris, chacun représentant un régiment de la guerre de Crimée : l’Artilleur, le Zouave, le Chasseur à Pied et le Grenadier. Lorsque le pont fut reconstruit pour faciliter la navigation sur la Seine, les statues ont été déplacées dans des villes liées à leurs armes, et seul le zouave est resté à la capitale. Mais pour un symbole bien plus ancien, le…